Film

L'invention de Monte-carlo, ciné-conférence

MONACO EN FILMS - 19e édition - 18H L’INVENTION DE MONTE-CARLO Ciné-conférence présentée par Thomas Fouilleron et Vincent Vatrican (Le titre de cette ciné-conférence est emprunté au 5e chapitre de l’ouvrage de Thomas Fouilleron, Histoire de Monaco, manuel pour l’enseignement secondaire, Direction de l’Education Nationale de la Jeunesse et des sports, Monaco, 2010.)

Au lendemain du traité franco-monégasque de 1861 qui confirme les attributs de la souveraineté de la Principauté, tout en réduisant drastiquement son territoire, après la sécession des villes de Menton et de Roquebrune en 1848, Monaco ne dispose plus des ressources naturelles suffisantes à faire vivre sa population. Au pied du Rocher, sommeille le quartier de La Condamine, ses vergers et ses oliveraies, à sa gauche, se dresse le plateau des Spélugues, rocailleux et sans grande végétation. 

 Par la pression de l’histoire et des contingences économiques, la Principauté va être obligée de trouver de nouvelles sources de revenus pour assurer sa croissance. L’idée de transformer Monaco en un lieu de villégiature et de loisirs sur le modèle des villes d’eaux allemandes et belges où les jeux de hasard rencontraient un succès grandissant, revient au prince Charles III qui, conseillé par sa mère la princesse Caroline, fonde en Principauté, dès 1856, une société chargée d’ouvrir un établissement thermal à La Condamine et d’assurer l’accueil des étrangers.
Raconter Monte-Carlo, c’est évoquer les conditions de sa création ou plutôt de son ‘‘invention’’, comme on le dirait d’un procédé technique dont la concrétisation est le fruit d’un long travail de recherche, c’est essayer d’observer, au-delà du cadre historique, la manière dont la photographie et le cinéma ont essayé de représenter et de perpétuer le ‘‘phénomène’’ Monte-Carlo à travers les âges. Actualités, fictions, documentaires, reportages, films amateurs, de toute époque, composent ce programme d’archives, sur lequel le commentaire d’aujourd’hui vient apporter un éclairage nouveau, corriger parfois notre mémoire défaillante, en murmurant que cette histoire, loin d’être achevée, continue de s’écrire au présent.